Si globalement la consommation de viandes reste stable depuis 1998 en France, elle recule individuellement compte-tenu de l’évolution démographique. Le Français ne consomme plus que 77,5 kg ec par an de produits carnés contre 94.5 kg en 1998.
France Agrimer a mis en ligne une étude de la consommation de viandes sur les 40 dernières années et sur les dernières tendances. 2005 a marqué un tournant majeur dans le comportement du consommateur, ensuite 2008 avec la répercussion de la hausse des matières premières. Cette année devrait permettre d’anticiper ce qui se passe actuellement depuis l’été avec l’envolée des marchés de matières premières.
Jusqu’à la fin des années 90, la consommation des viandes a régulièrement gagné 1,6 % par an passant de 3,93 millions de tec à 5,66 Mtec. De 1970 à 1998, la population a progressé à un rythme annuel de 0,7 % : la consommation de viandes est passée de 77,6 kg ec par Français 94,5 kg tec. Après 1998, la consommation globale s’est stabilisée autour des 5,5 Mtec alors que la population nationale a continué de se développer : le Français consomme aujourd’hui 6,7 kg ec de moins que dix ans plus tôt.
Cependant l’évolution est différente selon les viandes considérées : les volailles sont passées de 12,2 kg ec/hab/an en 1970 à 24,2 kg en 2009, la viande de porc de 30,7 à 34,3 kg et celle d’ovins de 3 à 3,6 kg. La viande bovine recule de 30,1 à 25,4 kg, tandis que celle de cheval s’écroule de 1,8 à 0,3 kg.
Un véritable transfert s’est réalisé en quarante années : les volailles ont gagné des parts de marché de 16 à 28 % des viandes consommées, les viandes de porc (39 %) et d’ovins (4 %) sont restées stables, celle de bovin chute de 39 à 29 %. La viande de volailles s’est progressivement substituée à celle de bovin.
Les lieux d’achats ont sensiblement évolué entre 1980 et 2009, témoignant du développement de la grande distribution. La part de la GMS a quasiment doublé de 35 à 66 %, aux dépens des circuits spécialisés qui ont chuté de 53 à 14 %. La RHF progresse de 12 à 20 % illustrant l’évolution des ménages français qui ne rentrent plus pour déjeuner chez eux. Cependant, la RHF stagne depuis le début des années 2000.
Lire l’étude de France Agrimer : "La consommation de viandes : évolutions depuis 40 ans et dernières tendances"
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