La production et la collecte françaises sont en recul, mais les exportations sont soutenues vers les pays tiers. Les livraisons intra-communautaires sont en retrait : les disponibilités sont moindres et la production de blé fourrager est abondante.
Selon les dernières estimations (27 octobre 2010), la production française de blé tendre atteindrait 35,7 Mt en 2010/2011 contre 36,5 Mt lors de la campagne précédente. La collecte globale devait être inférieure globalement de 3,3 %. Ce recul n’est pas compensé par le stock de report.
2010/2011 sera semblablement une année record pour les exportations françaises de blé, voire d’orge. Fin octobre, un peu plus de 4,4 Mt de blé meunier ont été exportées, dont 28 % vers l’Algérie et 21 % ver s l’Egypte. Le volume exporté devrait atteindre 11,5 Mt. Les livraisons intra-communautaires se limiteront à 6,7 Mt contre 7,3 Mt la campagne précédente (la production de blé fourrager a été élevée dans l’Union Européenne).
Selon le dernier communiqué de France Agrimer, la France s’impose comme l’un des principaux fournisseurs – avec les Etats-Unis – de blé grâce à ses disponibilités. Si les pays de l’hémisphère sud – Australie et Argentine – profite la baisse du dollar et d’un fret compétitif, leurs disponibilités semblent limitées pour l’export. Début novembre, les exportateurs européens avaient bénéficiés de licences d’exportation s’élevant à 8,3 millions de tonnes de blé, 2,1 Mt d’orge, 0,4 Mt de maïs et de 0,3 Mt de blé dur depuis le début de la campagne.
Par ailleurs, le 28 octobre dernier, le comité de gestion à Bruxelles a adopté un projet de remise en vente de 2,7 Mt de céréales d’intervention sur le marché intérieur européen. Il s’agit principalement d’orge, dont 70 439 t seront destinées à la France et 1,1 Mt à l’Allemagne. La France réserve 858 000 t de céréales au programme européen d’aide aux plus démunis. Ce dernier – mise en œuvre par France Agrimer – attribue des céréales par appel d’offres à des entreprises s’engageant à livrer en contrepartie des produits alimentaires aux organismes caritatifs désignés par les Pouvoirs Publics.
A lire : Situation céréalière française – Campagne 2010-2011. France Agrimer
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