En 2010, l’activité des coopératives agricoles et de leurs filiales en France a représenté 82,4 milliards d’euros. Soit 40% de l’agro-alimentaire français, ce qui représente un taux élevé pour le territoire.
Paradoxalement, le monde coopératif reste très atomisé, avec peu de véritables « blockbusters ». In Vivo, la 1ère coopérative française ne pointe effectivement qu’ au 6è rang des coopératives européennes, et au 10è rang mondial. Devant, des groupes américains, mais aussi néerlandais, allemands et danois. La stratégie de ces géants sur le marché est très offensive, encouragée par une culture de conquête inscrite dans leurs gênes.
En France, l’attachement au territoire reste fort, et les coopératives ont mis plus de temps à investir à l’étranger. C’est particulièrement vrai dans le domaine de la viande, où, malgré une année 2010 marquée par des rachats (4 usines reprises par Terrena à son concurrent Bigard), aucune coopérative française ne possède de dimension européenne. Partant de ce constat, les pouvoirs publics souhaitent favoriser les concentrations, ceci pour faire face demain à une concurrence plus forte. Des rapprochements ont déjà eu lieu entre des coopératives bretonnes et dans le domaine des céréales, mais il reste impératif d’accentuer le mouvement.
Les 10 principaux groupes coopératifs français (source : Les Echos / Coop de France – sur base CA 2009 en milliards d’€)
- 5,1 : IN VIVO ( Gamm vert, Semences de France)
- 4,0 : SODIAAL + ENTREMONT ( Yoplait, Candia, Richemonts…)
- 3,5 : TERRENA ( Gastronome, Douce France)
- 3,3 : TEREOS ( Beghin Say, l’Antillaise, La Perruche)
- 2,8 : AXEREAL (Banette, Francine, Lemaire, Treblec)
- 2,5 : CHAMPAGNE CEREALES (Banette, Francine)
- 2,2 : TRISKALIA ( Paysan breton, Prince de Bretagne)
- 2,2 : AGRIAL (Florette, Manon, Priméale, Prim’Co)
- 1,5 : COOPERL ARC ATLANTIQUE (Calidel, Brocéliande)
- 1,4 : GROUPE EVEN (Even, Paysan Breton, Mamie Nova)
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