D’un côté, + 5 %. De l’autre, +3,8 %. Même si la taille des échantillons n’est pas comparable, les chiffres de l’enquête de l’association Clcv ou ceux de l’Insee, confortent que l’inflation des prix alimentaires à la consommation est bien réelle. Elle traduit en partie la tension existant sur les prix à la production et sa répercussion dans les linéaires.
L’association des consommateurs – Clcv – a publié une enquête sur les prix alimentaires de produits de marque nationale. Cette enquête montre une hausse de 5,1 % entre janvier 2011 et janvier 2012. Les relevés de prix ont concerné 28 produits dans 214 magasins français. L’inflation a été plus forte pour les supermarchés (+ 6,7 %) par rapport aux hypers (+ 4,7 %). Café, céréales et chocolat caracolent en tête. Si Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat chargé de la Consommation, reconnait une hausse des prix alimentaires, il reproche à la Clcv de la taille de son échantillon et le profil du panier du consommateur. Il rappelle que les chiffres de l’Insee portent sur 160 000 produits – et non pas seulement 28. L’enquête de l’Insee avance une hausse de 3,8 % sur un an. Les viandes de volailles connaissent la hausse la plus forte par rapport à 200-2011 : + 13 %. Suivent les viandes de mouton (+ 9 %) et la viande de boeuf (+ 8 %). Les prix des fruits restent proches de ceux constatés en février 2011.
Tension sur les prix agricoles
Cette évolution des prix illustre en partie la hausse des prix agricoles à la production (+ 11 % en février 2012/2007-2011), notamment ceux des légumes qui retrouvent leurs niveaux élevés de 2009 et 2010. Ils ont connu un véritable retournement : la hausse atteint 21 % en février (sur un an). Les prix sont toujours à un haut niveau pour les céréales et les oléagineux (+ 20 % et + 25 % par rapport aux cours moyens fév 2007-2011).
En productions animales, le prix des animaux de boucherie continue de progresser (+ 12,8 % pour les gros bovins, + 4,2 % pour les veaux et + 12,5 % pour les ovins) tandis que celui des volailles est revenu à un niveau inférieur à celui de février 2011 (- 1,6 %). Le prix du lait gagne 1,6 % en février 2012/février 2011, alors que cette hausse sur douze mois était de 4,4 % en janvier. Le prix des oeufs explose (+ 133 %) du fait du manque de production dans l’Union Européenne suite à l’application des normes bien-être (nombre d’aviculteurs ont arrêté la production face aux lourds investissements à réaliser).
Sources :
Agrisalon
Agreste Conjoncture : prix agricoles et alimentaires – 2 avril
Laisser un commentaire