L’insémination par l’éleveur ( IPE) gagne du terrain (multipliée par 3 depuis 2008 selon Réussir Lait n° 289 – mars 2015).
Les éleveurs pratiquant cette activité énumèrent plusieurs motivations, comme le révèle France bovia telles que :
- L’autonomie et l’efficacité :
La vache est inséminée dans le rythme normal de la journée de travail, cela limite l’isolement de l’animal et sa manipulation individuelle. Elle n’est pas stressée par un intervenant extérieur et perturbée dans son rythme. À cela, les éleveurs notent un avantage sur la qualité du stockage et de décongélation des paillettes, participant au taux de non-retour en chaleur légèrement supérieurs aux inséminations par les entreprises.
- Une responsabilisation :
L’éleveur maitrise la reproduction de son troupeau, cela renforce son savoir-faire sur la mise-bas : suite de vêlages, alimentation, métrites, surveillance des chaleurs…
- Des économies :
La pratique de l’insémination correspond approximativement au montant de la mise en place facturée par le centre d’insémination artificielle, soit environ 50% du prix de l’insémination.
- Un sanitaire, non négligé :
Tout intervenant extérieur qui va d’élevage en élevage est un vecteur potentiel de germes et donc de problèmes sanitaires possibles. Inséminer soi-même limite les allées et venues de personnes étrangères à l’élevage.
Cette pratique courante dans d’autres pays laitiers à été favorisée en France par la fin du monopole des coopératives sur l’insémination depuis 2007. Désormais, plusieurs structures coopératives ou privées proposent des formations en France, elles comprennent une partie théorique et pratique ( réglementation, réflexion sur l’usage de ses propres mains, mémorisation visuelle et et tactile de l’appareil génital …).
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Anne-Claire Denais.
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